Des groupes confessionnels s’engagent dans un processus de réconciliation avec les peuples autochtones du Canada
« L’engagement dans des enjeux demande à la fois une conversation les uns avec les autres autres à l’interne, et un dialogue à l’extérieur, avec la société et le public. »
La Conversation interreligieuse canadienne rassemble des représentants de groupes confessionnels qui pensent que les personnes croyantes peuvent apporter une contribution positive à tous les membres de la société canadienne. Nous défendons la religion dans une société pluraliste and dans la vie publique canadienne, et croyons que le dialogue est essential pour y arriver efficacement.
Le 31 mars 2016 est la date limite fixée par la Commission de vérité et réconciliation pour que l’envoi des réponses publiques des groupes confessionnels à l’appel à l’action numéro 48 de la CVR d’ «adopter et de respecter les normes et les principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des Autochtones. »
L’une des premières préoccupations de cette conversation interreligieuse est de permettre la création d’une société où les croyants de toutes les religions peuvent s’épanouir ensemble. La réconciliation avec les membres des Premières Nations a également été une valeur fondamentale de la vision de notre Charte depuis que nous avons eu cette vision commune en 2012.
Notre vision déclare explicitement que « Nous voulons promouvoir l’harmonie et le discernement spiritual au sein des religions et des communautés religieuses du Canada, renforcer les fondations morales de notre société et travailler à une meilleure réalisation de la liberté fondamentale de conscience et de religion, en vue du bien commun et de l’engagement citoyen… Nous sommes aussi conscients du moment particulier où nous nous sommes, moment où faire progresser la vérité et la réconciliation entre les peuples autochtones du Canada et les nouveaux arrivés. Cette situation nous incite à comprendre plus à fond les torts du passé et les espoirs pour l’avenir, afin de pouvoir vivre dans une plus grande harmonie. La réconciliation est fondamentalement un processus spiritual qui doit s’accomplir d’abord dans le cœur des Canadiens ».
Parmi les non-autochtones du pays, certains groupes confessionnels ont fait partie du tissu canadien qui s’est déployé depuis le premier contact avec les Européens, tandis que d’autres viennent d’arriver. Les groupes confessionnels incluent également des peuples autochtones de ce pays et d’autres parties du monde. Ceci place les gens et les groupes à des places différentes sur le chemin de la réconciliation, tout en offrant des occasions communes à travers l’éducation et le renforcement des relations.
Alors que le gouvernement canadien a approuvé la Déclaration des Nations Unies sur les droits des Autochtones et que la vision de notre Charte se réfère à l’article 12(1) de la Déclaration comme principe fondamental, les groupes participants à la Conversation interreligieuse canadienne, s’engagent à favoriser la compréhension de la Déclaration comme cadre de la réconciliation.
Tous les Canadiens, qu’ils soient autochtones ou non, qu’ils vivent sur des terres prévues par des traités ou non cédées, ont une relation réciproque à faire respecter et à développer. Nous sommes conscients que la guérison est un processus qui exige de l’écoute et de l’apprentissage, ainsi qu’un renforcement des relations au fil du temps. En tant que groupe interconfessionnel, en faveur d’une participation active et véritable dans le processus de guérison de vérité et de réconciliation en cours, nous nous engageons à étudier les appels à l’action, en commençant par le numéro 48, « cadre pour la réconciliation ». Nous nous engageons à consacrer du temps, lors de chacune de nos réunions, pour parler ensemble et avec nos frères et sœurs autochtones, afin d’encourager nos membres de soutenir les appels à l’action dans leurs propres communautés et d’en parler publiquement lorsqu’ils en ont l’occasion.
Nous reconnaissons que la conversation, comme la réconciliation, requiert une bonne technique d’écoute et le désir d’œuvrer pour le bien à travers un dialogue mutuel. Les membres de la Conversation interreligieuse canadienne soutiennent l’œuvre de vérité et de réconciliation, et s’engagent à continuellement la mettre en place dans le cœur, la vie et les façons d’agir de tous, individuellement ou collectivement.
Les participants de la Conversation interreligieuse canadienne sont issus de 39 groupes confessionnels et organisations œcuméniques. Pour plus d’information, voyez http://www.conversationinterreligieuse.ca ou envoyez un courriel à info@conversationinterreligieuse.ca.


